En savoir + sur la réforme de la formation initiale
Le 11 avril 2024, le ministère de l’Éducation nationale a présenté les grandes lignes de la réforme de la formation initiale des enseignants. Mais derrière cette annonce, le Ministère s’est bien gardé de révéler qu’il comptait faire passer le texte au forceps.
Un texte imposé sans aucune nouvelle concertation 9 mois après son gel
Ce projet de réforme avait pourtant été rejeté à l’unanimité par les organisations syndicales lors du CCMMEP du 8 juillet 2024. Force est de constater que le ministère a transmis le texte au Conseil d’État en avril 2025 sans tenir compte de l’avis du CCMMEP. Comble de la méthode : le décret est paru au Journal officiel le 17 avril 2025, sans que la moindre discussion n’ait été engagée depuis.
Cette méthode nous rappelle les nombreux 49.3 utilisés pendant la réforme des retraites … On ne peut que s’interroger sur la place du dialogue social !
Le Snec-CFTC reconnaît cependant que cette réforme répond à une revendication portée de longue date par notre organisation syndicale, notamment le positionnement du concours en fin de licence (L3). Nous saluons cette avancée.
Le Snec-CFTC remarque une amélioration notable entre le 1er projet et celui finalement adopté à savoir le remplacement de la gratification mensuelle de 900 euros qui n’aurait pas validé de trimestres pour la retraite lors du master 1 par une rémunération de 1400 euros nets.
Le Snec-CFTC dénonce :
✅ Le manque de dialogue et de concertation autour de cette réforme ;
✅ La charge de travail des élèves stagiaires assumant la préparation des stages et la préparation du master 1 et 2.
✅ Une mesure contraignante pour les néo-titulaires : l’obligation de rembourser en cas de démission dans les quatre années après le contrat définitif. Cette mesure est d’autant plus choquante que les enseignants du privé sous contrat restent exclus de toute mobilité vers la fonction publique d’État – une inégalité flagrante qui persiste.
Le Snec-CFTC dénonce fermement la méthode employée. Une telle réforme méritait mieux qu’un passage en force.
Le Snec-CFTC reste mobilisé pour défendre une formation initiale de qualité, équitable pour tous les enseignants.