Afin de prévenir la reproduction des violences morales, physiques et sexuelles dans tous les établissements, la ministre de l’Éducation nationale, Élisabeth BORNE a lancé le 16 mars 2025 le plan « Brisons le silence, agissons ensemble« .
L’objectif est de garantir que de telles violences ne se reproduisent plus dans aucun établissement scolaire, qu’il soit public ou privé.
Mercredi 30 avril (soit un mois et demi après le lancement de ce plan), le Ministère a présenté ce plan aux organisations syndicales du privé.
Le Snec-CFTC dénonce à ce stade de l’expérimentation :
- une consultation syndicale tardive (un mois et demi après le lancement de ce plan) ;
- un vocabulaire parfois inapproprié ;
- des modalités de passation inappropriées pour les plus jeunes élèves ;
- un manque de moyens humains pour recueillir la parole de l’enfant et la traiter ;
- l’ajout d’une charge de travail supplémentaire à intégrer dans l’emploi du temps déjà établis ;
- le risque de décourager les professeurs à organiser une classe découverte ou une sortie scolaire.
Le Snec-CFTC reconnaît quelques avancées qui correspondent à ses demandes :
- sécuriser le parcours des élèves ;
- libérer la parole de l’enfant.
Le Snec-CFTC exige :
- un bilan de l’expérimentation, ainsi que l’organisation de groupes de travail afin d’élaborer les meilleures solutions possibles;
- un vrai partenariat avec les professionnels de santé dès la phase d’expérimentation : médecins scolaires, psychologues, éducateurs… pour TOUS !
- une formation de qualité pour tous les professeurs et personnels des établissements ;
- une circulaire à chaque rentrée pour guider les professeurs, les AESH et tous les personnels des établissements.
- Sécuriser en amont
Le Snec-CFTC veillera à ce que ces questionnaires ne soient pas de simples palliatifs au manque de moyens.
A ce jour, la proposition est insuffisante. C’est pourquoi, les élus Snec-CFTC du CCMMEP resteront mobilisés pour obtenir des propositions plus ambitieuses.