Lors de cette audition, le 11 juin 2025, le Snec-CFTC a insisté sur plusieurs points importants :
L’enseignement agricole propose des dispositifs pédagogiques spécifiques qui sont intéressants à prendre en compte et qui peuvent inspirer l’Education nationale. C’est notamment le cas des dispositifs d’accueil des élèves en grande difficulté au collège qui peuvent intégrer les classes de 4ème et 3ème de l’Enseignement Agricole.
La réforme de 2009 a certes facilité la lisibilité de l’offre de formation vis-à-vis des familles (cursus en 3 ans sur le même schéma que la filière générale et technologique) mais a considérablement réduit le nombre d’heures. La suppression du BEP est négative pour les élèves en difficulté qui ne peuvent pas suivre le cursus sur les 3 ans.
Nous avons insisté sur l’aspect chronophage des ECCF* (agricole) et CCF* (Education nationale) : les enseignants qui font passer les ECCF/CCF donnent beaucoup de leur temps pour réaliser des évaluations efficaces. Le Snec-CFTC demande que ce temps de travail soit pris en compte. De même, des élèves ne doivent pas perdre des heures de cours parce que leur enseignant fait passer des ECCF/CCF dans une autre classe !
En plus de la réforme de 2009 (MEN* + Agri), nous avons connu deux nouvelles réformes en 2019 et 2022 (la réforme de 2019 n’avait pas encore été évaluée). Cette dernière réforme a fait perdre 170 heures de cours sur l’ensemble du cursus.
La nécessité d’une reconquête du mois de mai en lycée professionnel Education nationale : entre les épreuves écrites à la mi-mai (plus les épreuves de BTS lorsque l’établissement est également concerné) et l’organisation des CCF, les élèves perdent un nombre important d’heures de cours avec une vraie désorganisation pour les établissements.
Concernant le parcours différencié en classe de Terminale Education nationale : beaucoup de choses à redire (absentéisme des élèves – manque de motivation – choix du parcours insertion professionnelle pour la gratification…). Les collègues de l’agri semblent contents de ne pas être concernés…
Sur les moyens de la réforme : 400 millions pour la gratification. Le reste a été majoritairement financé par des pactes. Mais le nombre de parts de pactes ne cesse de diminuer et d’être centrés sur les remplacements de courte durée (RCD) les établissements n’ont donc plus les moyens de mettre en place la réforme.
Le Snec-CFTC reste réservé sur les gratifications des période de formation en milieu professionnel (PFMP).
Le Snec-CFTC est prudent quant à la mise en place de la mixité des publics car l’apprentissage nécessite une pédagogie adaptée. Cela pose aussi des problèmes de statut.
* Évaluation certificative en cours de formation
* Contrôle en cours de formation